Le Petit Chose vit sa vie – et quelle vie !

Grande lecture

Roman autobiographique d’Alphonse Daudet écrit en 1868 – ou paru à cette date – Le Petit Chose est un roman qui narre la vie quotidienne heureuse mais difficile du narrateur – l’auteur lui-même. Roman que je trouvais plutôt court, l’édition de poche en compte tout de même 400 pages.

Simple à lire : le narrateur nous narre sa vie. Il suffit de s’imaginer dans un salon, autour de la table basse qui rengorge les verres de thé d’un goûter convivial – ou autre selon la culture ! Ou au café ou en pique-nique / barbecue ou même réunis sur un banc du jardin public ou sous un arbre ombrageux.

Et il dit sa vie, ses expériences, il clame ses ambitions dans cette petit café avec de la boisson enivrante et hélé par les braves gars de la ville, il conte ses misères au collège, il se cache des gens nuisibles, il admire les grands hommes qui le pousse à être meilleur, le Petit Chose !

Et grand lecteur

Et le lecteur, à travers sa vie, ses expériences, grandit avec lui, le Petit Chose ; le lecteur, avec lui,, le Petit Chose, étudie la façon de courir après ses ambitions !

La lecture en est si fluide que j’ai déjà fini les 400 pages ! Les phrases parfois longues et alambiquées restent comme des chansons avec une musique qui rappelle le quotidien tranquille d’une vie de famille ou seul mais heureux.

La maison

Oui, la scène liée à la maison – les scènes car il y en a plusieurs – ont fait écho à la période actuelle de ce moment de ma vie. La famille, la maison, le travail et les recherches sur ces deux thèmes essentiels aux humains… A son instar, le Petit Chose cherche à réunir la famille et à reconstruire le foyer – son ambition – je vous laisse le suspense de sa réussite ou non…

D’ailleurs, l’indication du déménagement de la maison d’enfance – de la fabrique – qui a bouleversé sa vie d’enfant est à l’origine de son ambition, le guidant tout au long de sa vie – et du roman. Les meubles représentent la famille soit les éléments constituant la maison dans laquelle il vivait et dont il avait formé des souvenirs liés avec chacun des membres de sa famille ; ces meubles ont été vendus, éparpillés aux quatre vents, disparaissant à jamais, loin d’eux, de leur famille heureuse, accélérant la séparation, provoquant la chute de la famille entière et la vie malheureuse qui s’ensuivit.

Au contraire, lorsque chacun s’en fut de l’appartement de Lyon, cette affreuse coque qui a enveloppé la misère familiale, d’aucun ne ressenti autant de liberté et d’espoir éprouvés et décuplés qu”enfin se retrouver à nouveau dans le même foyer – tout se qui est sûr est que cet appartement ne fut pas un écrin chaleureux, se bornant uniquement d’être un espace de survie, là où l’on se cache en attendant des jours meilleurs.

Il y a donc un traitement différent entre ces deux demeures, même objet d’habitation ; l’une est la maison familiale, heureuse et pleine d’espoir, l’autre est un cache-misère, pour se dissimuler du malheur ennemi. Ces deux traitements opposés sont des moteurs puissants qui poussent le Petit Chose et Jacques à aller chercher leurs ambitions, leurs rêves.

Moralité

Pour conclure, on peut voir dans cet exemple simple de roman que l’on peut écrire sur tout sujet, la banalité de sa vie devient l’oeuvre d’art de toute une vie.
C’est pourquoi, je vous le dis, n’hésitez pas à écrire toute banalité pour créer une oeuvre d’art. Tout seul, à l’aise dans ses baskets ou dans le secret de sa maison ; ou bien étant accompagné par des gens connus ou non, en petits groupes locaux ou plutôt mondial. A chercher selon l’envie, autour de vous et autour du monde. Ecrire sur papier ou en ligne, tapant sur un clavier ou dictant à la saisie vocale, avec Siri ou Cortana, et puis lire enfin, pour trouver les mots qui vont transformer une vie banale en une oeuvre d’art de tout une vie.

Lu pour le défi de lecture Les 170 Idées d’Helran, la case n° 81 : quelque chose qui vous rend heureux : Etudier – en ce moment, c’est mon principal hobby ! Apprendre pour grandir ! Ou pour préparer un dissertation sur des thèmes alloués à des examens…

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